Alphonse Barrier (1855-1940)

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Vétérinaire inspecteur Alphonse Barrier (1855-1940)

Alphonse Barrier est né à Epfig dans le Bas-Rhin le 6 octobre 1855. Elève militaire à Alfort, il sort major de sa promotion en 1877 et rejoint Saumur. Premier de la promotion d’aides vétérinaires stagiaires de l’école d‘application de cavalerie en 1878, il est affecté en tant qu’aide vétérinaire au 10e régiment de cuirassiers. Muté ensuite au 3e régiment de cuirassiers en 1880, il est promu vétérinaire en second par décret du 5 mai 1881 et affecté au 4e régiment d’artillerie.

En 1884, il rejoint le 1er régiment du génie à Versailles. Promu vétérinaire en premier par décret du 20 avril 1891, il rejoint le 20e régiment de chasseurs à Châteaudun. En 1900, il est affecté au 22e régiment d’artillerie à Versailles où il est promu vétérinaire principal de deuxième classe le 28 mai 1902. Du fait des changements d’appellations de grade instituées par la loi du 13 décembre 1902, il prend le titre de vétérinaire major.

Le 22 décembre 1906, il est promu vétérinaire principal de deuxième classe et devient directeur du 12e ressort vétérinaire (14e et 15e corps d’armée) à Lyon. Il est ensuite affecté au 2e ressort vétérinaire à Paris.

A compter du 23 avril 1910, au départ du vétérinaire principal de première classe Jacoulet admis à la retraite, il fait fonction de chef de la Section technique vétérinaire de la Direction de la cavalerie du ministère de la guerre.

Il est promu au grade de vétérinaire principal de première classe et officiellement nommé chef de la Section technique vétérinaire par décret du 24 juin 1910. En application de la loi du 13 juin 1913, il est promu vétérinaire inspecteur par décret du 7 septembre 1913. Il devient ainsi le premier vétérinaire militaire à accéder au grade d’officier général.

Admis en section de réserve à compter du 12 avril 1917, il est temporairement maintenu dans ses fonctions jusqu’au 8 juillet 1917. Retiré à Magny-en-Vexin (Seine-et-Oise), il est décédé le 28 octobre 1940 à Saumur, chez son fils où il s’était réfugié lors de la débâcle de juin 1940.

Tout au long de sa carrière, Alphonse Barrier a obtenu de nombreux témoignages de satisfaction publiés, comme cela était l’usage à l’époque, au Bulletin officiel pour la grande qualité de ses rapports annuels très complets et comportant des observations cliniques très documentées et rédigées dans un sens pratique.

Pour ses communications et rapports à la Société centrale de médecine vétérinaire, il a également reçu deux médailles d’argent (concours de 1886 et 1896) et une médaille d’or en 1894. A partir de 1887, il devient un des principaux contributeurs du Recueil de médecine vétérinaire d’Alfort, dans lequel il rédige le Bulletin militaire jusqu’en 1913. Pendant toutes ces années, il prend également une part importante dans la rédaction des revues d’articles de la presse vétérinaire française du Recueil.

Alphonse Barrier était notamment officier de la Légion d’honneur (1914) et chevalier du Mérite agricole (1898).

Alphonse Barrier était le frère de Gustave Barrier[1]; professeur d’anatomie puis directeur de l’école vétérinaire d’Alfort et inspecteur général des écoles vétérinaires. Gustave Barrier a également été conseiller municipal de Maisons-Alfort, conseiller général, puis vice-président du Conseil général de la Seine.



[1] Gustave, Joseph, Victor Barrier (1853-1945).